Depuis leur émergence dans les années 1980, les artistes du hip-hop cherchent à exister différemment, à inventer des styles visibles et entraînants pour s’affirmer dans la société. Ils créent de nouvelles normes, dans une certaine indocilité non violente. La danse, le rap, le graffiti, la street danse, le krump, le DJing… sont autant de gestes artistiques porteurs de cet élan rebelle et rassembleur. Les photos de Maï Lucas, qui a photographié la genèse de ce mouvement en France, se situent entre le témoignage et l’acte esthétique. Témoin du premier mouvement de la culture hip-hop en France, elle y participe en captant l’énergie de cette jeunesse en plein débordement créatif et festif. C’est sa façon à elle d’être dehors avec les autres, d’attraper leurs allures, leurs joies, leur inventivité, leur tristesse aussi. De Paris à New-York, son objectif va à la rencontre de celles et ceux qui tracent la voie du hip-hop, dans sa diversité, diffusant cette culture partout dans le monde.

Maï Lucas expose ses photos depuis plus de vingt ans, tout en poursuivant son travail pour la mode et les médias.

Son livre, Diary of a fly girl, sorti en 2022 et déjà en réédition, fera l’objet d’un dialogue avec elle lors du vernissage de l’exposition.